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La vérification d’un chariot élévateur doit être régulière afin d’éviter certaines situations complexes ou dangereuses (pannes, performances réduites, accidents…). Quelles caractéristiques doivent être analysées ? Comment bien vérifier l’état des pneus de votre chariot élévateur et inspecter leur surface de roulement ? Ce guide fait le point.
Il est essentiel de contrôler votre chariot élévateur avant chaque utilisation. Cette analyse quotidienne doit être réalisée par le cariste assigné. À titre indicatif, la France comptabilisait 20 779 accidents relatifs aux appareils de levage en 2011 (soit 1 235 invalidités permanentes et 22 décès). Ainsi, il est important d’informer votre personnel afin d’éviter certaines situations complexes.
Quelles sont les bases légales qui régissent le contrôle des chariots élévateurs ?
Le contrôle annuel des chariots de manutention est prescrit par la loi et vise à prévenir les accidents et les risques pour la santé du personnel dus à des chariots défectueux ou endommagés. L’obligation de contrôle s’applique à tous les chariots de manutention avec ou sans levage, qui sont à la fois entraînés et conduits en mode accompagnant selon la norme ISO 5053. Cela comprend entre autres :
- les transpalettes manuels
- les transpalettes à basse levée
- les transpalettes électriques
- les gerbeurs
- les chariots élévateurs à fourche
Lors du contrôle, l’état des différents composants du chariot de manutention est évalué et expertisé. Les contrôles sont appelés VGP, l’abréviation de Vérifications générales périodiques portant sur :
- les dommages
- l’usure
- la corrosion
- autres modifications et défauts.
En outre, le contrôle VGP comprend l’intégralité et l’efficacité des dispositifs de sécurité en service.
Attention : pour les véhicules fonctionnant au gaz, la loi impose, en plus du contrôle VGP, un contrôle des gaz d’échappement qui doit en outre être effectué tous les six mois.
D’une manière générale, les propriétaires d’entreprise doivent tenir à jour les justificatifs de l’examen VGP. Toutefois, pour le contrôle des transpalettes manuels, il est stipulé qu’un justificatif ne doit être fourni que sur demande. Les résultats des contrôles doivent en outre être consignés dans un registre de contrôle. Celui-ci doit mentionner la date et l’étendue du contrôle. Les défauts constatés ou les éventuels contrôles partiels encore à effectuer doivent également y être inscrits. En outre, le contrôleur doit évaluer si le chariot de manutention expertisé peut continuer à être utilisé. Les informations relatives à d’éventuels contrôles ultérieurs doivent être consignées dans le registre de contrôle, tout comme le nom et l’adresse de l’examinateur.
Le contrôle technique d’un chariot élévateur (VGP)
En tant qu’entrepreneur, vous êtes tenu d’effectuer un contrôle règlementaire de votre chariot élévateur. En effet, le code du travail impose une inspection périodique appelée VGP (Vérification Générale Périodique). Cette analyse doit être réalisée tous les 6 mois si votre véhicule est caractérisé par une élévation significative.
La prestation d’un technicien formé et reconnu vous permettra d’obtenir un certificat de conformité indispensable dans l’hexagone. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à vous rapprocher de certains organismes spécifiques.
Objet du contrôle | Details |
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Châssis et propulsion | • Direction • Freins (frein de route et frein de stationnement) • Roues • Châssis • Interrupteurs et dispositifs d’avertissement • Propulsion (électrique ou thermique) • Tringlerie du train de roulement et de l’attelage pour les remorques |
Protection du conducteur | • Protection du poste de conduite des chariots de manutention au sol • Contrôle de l’état et de la stabilité du toit de protection pour le conducteur et des grilles de protection de la charge |
Autres éléments | • Siège et poignées pour les passagers • Système d’éclairage • Signalisation telle que le diagramme de la charge utile • Dispositif d’attelage |
Vérification du chariot élévateur avant son utilisation
- Examinez le sol où votre véhicule est stationné (si vous constatez une flaque d’huile, un contrôle plus poussé doit être réalisé)
- Vérifiez l’état général et la propreté du véhicule
- Constatez visuellement l’état du mât ainsi que chaque pièce associée au levage (flexibles, chaîne, fourches…)
- Assurez-vous qu’aucun d’objet ne soit posé sur la carrosserie ou le plancher
- Inspectez vos pneumatiques ainsi que leur pression (si vous ne disposez pas de roues pleines)
- Contrôlez votre environnement avant de lever le mât (si nécessaire)
- Avant de reculer, vérifiez qu’aucun obstaclen’entrave les déplacements de votre chariot élévateur
- Surveillez les niveaux de carburant, lubrifiant et de refroidissement
- Positionnez convenablement chaque rétroviseur
- Assurez-vous que la batterie soit correctement chargée (une batterie déchargée pourrait mener à un éventuel dysfonctionnement)
Pour rappel, chaque cariste doit disposer d’un extincteur. Le remplacement périodique de cet équipement doit être réalisé en fonction d’une fiche de suivi.
Vérification d’un chariot élévateur pendant le démarrage
À l’arrêt
- Vérifiez le fonctionnement de chaque avertisseur sonore (klaxon et recul)
- Testez les feux de recul, clignotants ainsi que le gyrophare
- Assurez-vous que les voyants du tableau de bordsoient opérationnels
- Tirez et détendez la ceinture de sécurité
- Actionnez les commandes de levage et d’inclinaison
- Analysez le son du moteur ; si vous constatez certains bruits inhabituels, contactez un technicien afin d’effectuer un contrôle approfondi
En fonctionnement
- Vérifiez la réactivité des freins de sécurité et stationnement ainsi que la sensibilité de la pédale
- Appuyez progressivement sur la pédale d’embrayage (hydrostatique ou convertisseur) pour déceler un éventuel dysfonctionnement
- Inspectez la direction dans le sens horaire et antihoraire ; un jeu anormal demandera une maintenance immédiate
Vérification des pneumatiques d’un chariot élévateur
1. Vérifier la surface de roulement des pneus – une étape essentielle
Afin de vous assurer que votre chariot élévateur soit en bon état, il est nécessaire de procéder à un contrôle quotidien des roues et roulettes des équipements de transport. Celui-ci permettra de vérifier rapidement et facilement que votre chariot élévateur peut être conduit sans risque.
- Le chariot roule-t-il droit ou a-t-il tendance à virer d’un côté ou de l’autre ? Il est possible que la surface de roulement soit inégalement usée, voire même endommagée.
- Le démarrage est-il retardé ou le chariot a-t-il du mal à se mettre en mouvement ? Un contrôle de la surface de roulement des pneumatiques est nécessaire.
- La surface de roulement est-elle inégale ? Vérifiez la répartition du poids sur le chariot et les différents réglages.
- Le chariot utilise-t-il plus d’énergie ou de carburant que d’habitude ? Des pneumatiques trop usés peuvent en être la cause.
2. Contrôle du niveau d’usure et des dégâts sur la surface de roulement et le flanc du pneumatique
Une vérification régulière du flanc du pneu du chariot élévateur permet une conduite plus sécurisée et des manœuvres plus aisées, notamment lorsque le chariot est fortement chargé.
Pensez à comparer le niveau d’usure des pneumatiques, car des irrégularités pourraient causer un contact au sol inégal.
Si vous remarquez des objets étrangers sur la surface de roulement, enlevez-les. En cas de dommages irréparables, changez le pneumatique immédiatement.
3. Optimiser la pression des pneumatiques du chariot élévateur
Avant chaque démarrage, veillez à observer les pneumatiques afin de détecter un problème lié à la pression des pneus. Utilisez un contrôleur de pression pour une évaluation plus poussée. En effet, une pression des pneus insuffisante peut diminuer l’adhérence de votre chariot élévateur et donc sa stabilité.
Une bonne pression des pneus évite également des dépenses d’énergie ou de carburant trop élevées.
4. En cas de charges lourdes ou d’utilisation intensive, vérifier les surfaces de roulement des pneumatiques plus régulièrement
Selon l’endroit et la fréquence à laquelle le chariot élévateur est utilisé, l’usure des pneumatiques peut varier. Par exemple, si le chariot élévateur est utilisé dans des chambres froides ou dans la production industrielle, le gel, la poussière, la saleté ou l’humidité peuvent avoir une incidence négative sur les pneus. Dans ces cas-là, veillez à augmenter la fréquence des contrôles de la pression des pneus et de leur niveau d’usure.
FAQ Vérification du chariot élévateur avant son utilisation
Dans les entreprises où sont utilisés des chariots de manutention, il faut contrôler au moins une fois par an, par ce que l’on appelle le contrôle VGP (Les Vérifications générales périodiques), que les véhicules et leurs composants sont sûrs, complets et entièrement fonctionnels. Le contrôle est effectué et documenté par un expert conformément à la directive. Si des défauts sont constatés lors du contrôle, les véhicules ne peuvent être remis en service qu’après élimination des défauts. Si aucun défaut n’est constaté, une plaquette de contrôle est délivrée.
L’organisation et la prise de rendez-vous ainsi que la conservation du rapport de contrôle et l’élimination des défauts après réclamation sont de la responsabilité de l’exploitant des chariots de manutention. La bonne exécution du contrôle FEM ainsi que l’établissement du rapport de contrôle incombent à l’expert en contrôle.
Le certificat de conformité CE (Communauté Européenne) ou certificat d’origine est un document établi par le constructeur à la sortie d’usine d’un chariot élévateur. Il atteste de la conformité de l’engin.
D’autres documents sont également requis :
• Le manuel d’utilisation
• Le carnet de maintenance.
Source de l’image :
© gettyimages.de – sturti